lundi 23 août 2010

RECOLTE BOURGOGNE 2010

"rien n'est encore joué !"

Pluie, fraîcheur, gel en décembre : le millésime 2010 est-il menacé ?

En attendant le ban des vendanges, les vignerons scrutent le ciel avec une pointe d'anxiété. Seule certitude, les semaines à venir seront cruciales. C'est pendant cette période que le raisin atteindra sa maturité : l'acidité va diminuer et le sucre augmenter. L'équilibre de la récolte se résume en partie par cette équation. Toutefois, pour en savoir plus, il convient de récapituler les mois qui viennent de s'écouler.

L'hiver tout d'abord, marqué par un forte gelée dans la nuit du 19 au 20 décembre. Sur certaines parcelles les ceps gelés atteignent 60 % de pertes. Le printemps ne s'est pas montré plus clément, notamment fin mai et début juin, où la fleur se transforme en fruits. Nous avons alterné des périodes chaudes et fraîches avec la pluie, d'où une importante "coulure". Certaines fleurs ne se sont pas transformées en fruits. De plus, le millerandage a accentué ce phénomène : certains grains sont petits et resteront petits. D'où une certaine hétérogénéité dans les parcelles.

De plus, il semble que ceci delà, quelques pointes de moisissure commencent à apparaître.

Traditionnellement, la vendange débute 100 jours après la fleur (ou la floraison des lys), soit mi ou fin septembre.Or, ces dernières années, nous avions été habitués à vendanger plus tôt (fin août en 2003).

Toutefois, ne soyons pas pessimistes, si nous avons un peu de chaleur et un vent du nord en septembre, ainsi que de la luminosité pour faire mûrir, la récolte sera certe plus limitée, mais généralement saine.

Donc, en conclusion, le seul risque que l'on court, c'est de faire moins, mais bon.

C'est tout le mal que nous souhaitons à la Bourgogne.



Marie Thérèse HOQUET/CELLIER DES CHAUMES